Je suis tiraillée entre deux sentiments
contradictoires.
D'un côté, la satisfaction. Quel plaisir :
on parle de nous, les femmes ! C'est toujours bon à prendre… Comme dit l'adage
: "peu importe qu'on parle de moi en bien ou en mal – pourvu qu'on en
parle i"
Mais d'un autre côté, c'est la
perplexité qui vient mettre un bémol à
ce plaisir. Pourquoi faut-il consacrer une attention particulière à une espèce
vivante qui fait plus de la moitié de l'humanité ? Rien de très exceptionnel,
donc… Que l'on consacre une journée aux épicéas menacés par les pluies acides,
une nuit aux chauvesouris ou un week-end à la migration des grenouilles, ça
peut se comprendre. Mais une journée de la femme, une émission sur les femmes
?.. Pourquoi n'y a-t-il pas la journée de l'homme ? Pourquoi ne se
préoccupe-t-on pas des problèmes spécifiques aux mâles ?