dimanche 18 décembre 2011

Un vrai conte de Noël !


     Je vais vous raconter une histoire belle comme un conte de Noël. Une histoire de naissance – mais il n'y a pas de crèche ni de bébé. Une histoire avec des anges, mais ils n'ont pas d'ailes et ils se servent du courrier électronique…

     Tout commence le 19 août. Estelle, 41 ans, pédagogue, s'effondre au cours d'une conférence qu'elle donne. Crise cardiaque. Elle est prise en charge très rapidement, mais se retrouve néanmoins placée sous coma artificiel. Dix jours plus tard, alors qu'elle est toujours inconsciente, Ignace, son mari ouvre un blog où tous les amis et connaissances pourront suivre, jour après jour, l'évolution d'Estelle. Il demande qu'on laisse sur le blog des messages positifs, encourageants, qu'il lira à sa femme. Sitôt demandé, sitôt fait : les messages pleuvent comme les étoiles dans un beau ciel d'été. Ignace, qui jubile au moindre mouvement de paupière – fût-il inconscient, Ignace lit chaque jour à Estelle les mots d'amitié, de tendresse, d'encouragement que lui adressent ses amis, ses connaissances, et même des gens qui la connaissent à peine.

    Pourtant, les nouvelles ne sont pas bonnes : un éminent médecin annonce qu'en raison des lésions importantes subies par son cerveau, Estelle est dans un coma végétatif. Le pronostic d'évolution est donc défavorable… Le médecin se déclare certain de son diagnostic à 98 % - laissant (je cite) 2% à l'inexplicable et à l'inconnu.

     Ignace, pour autant, ne lâche pas prise : il nous demande, il nous conjure de transformer la douleur en énergie positive – seule chose dont Estelle a besoin. Cela peut paraître insensé : à quoi bon continuer à envoyer des messages à une personne déclarée en coma végétatif, dont on prépare le transfert en, soin palliatifs ? Ne faudrait-il pas, à ce moment, consentir à la souffrance, se préparer aux adieux ? Regarder la réalité en face, comme on dit ?

dimanche 27 novembre 2011

On ne joue pas à la démocratie


          Trois gamines jouent dans le square, sérieuses et indifférentes aux promeneurs qui accueillent, assis sur les bancs, la générosité du soleil automnal. Alors, on disait que…, lance la plus délurée. Et les voilà parties dans un scenario qu'elles construisent au fur et à mesure. Cinq minutes plus tard, elles s'arrêtent en conciliabule : Bon, ça va pas. On change. Alors, on disait que… Fortes de ce nouvel accord, elles s'éloignent dans un rire. Souveraine liberté de l'enfance, qui se joue des règles pour sauver le plaisir du jeu commun…
            Prolongée à l'âge adulte, cette insouciance peut prendre un visage inquiétant...




Lisez la suite de cette chronique sur le site de La Libre Belgique :


samedi 29 octobre 2011

Shocking !


      La réputation de l'humour britannique n'est plus à démontrer. 
      Celle de la BBC non plus.
      Serait-ce son statut de très respectable institution qui a poussé la BBC à verser dans un "politiquement correct" aussi fade et incongru qu'un steak bouilli à la menthe ? Fini de dater, outre-Manche, les évènements avant ou après Jésus-Christ. Dites : avant ou après l'ère commune ! 
     Histoire de ne pas choquer les non-chrétiens, paraît-il.
     Mais là, quelque chose m'échappe : considérant que nos frères Juifs et Musulmans ont leurs propres repères temporels, comment peut-on parler d'ère commune ?  Si nous sommes en 2011, le calendrier juif affiche 5772, le calendrier musulman : 1432. Sans oublier les Baha'i, qui vivent l'an 168 de leur ère. 
      Si chaque croyant situe désormais un évènement selon SA propre ère commune, on n'est pas près de tomber d'accord  et ça risque de poser de délicats problèmes aux profs d'Histoire !
      Bref, la neutralité, quoi qu'on en pense, ça ne simplifie pas les choses...
     Dans notre petit pays où l'on n'est jamais à un bijou surréaliste près, ça pourrait bien nous tomber dessus... Tel est le point de départ de ma dernière chronique dans La Libre Belgique, que vous pouvez lire en suivant ce lien :       


     Autant en rire...

samedi 15 octobre 2011

Humour...





Avec le langage, l’art et quelques autres détails tout à fait essentiels, le rire est le propre de l'être humain. Il a même des vertus thérapeutiques  évidentes : il diminue les hormones du stress, améliore le taux de bon cholestérol et est bénéfique pour le cœur parce qu'il favorise la dilatation des artères. Sans oublier ce précieux conseil de Madame de Maintenon : "Souriez, Mesdames, pour que plus tard vos rides soient bien placées"…

Evidemment, ouvrir son journal du matin ne donne pas forcément envie de rire ! L'état de la planète, de l'humanité et de nos négociations communautaires auraient  même plutôt tendance à me faire moudre du grain noir.

vendredi 9 septembre 2011

Vive la rentrée !


Et c'est parti pour la deuxième mi-temps !
Non, je ne parle pas de foot, sport qui me laisse – j'ose l'avouer – aussi indifférente que ne peut l'être une moule qui entend le chant des baleines. La deuxième mi-temps, c'est celle que sonne la cloche de la rentrée. Notre vie est en effet désormais rythmée comme un match. Première mi-temps : les festivités du nouvel an – bonnes résolutions et souhaits en tous genre. Deuxième mi-temps : la rentrée des classes – à nouveau de bonnes résolutions et de nouveaux souhaits, alimentés par la pause des vacances.
Et entre les deux périodes, les vacances. Temps mis à profit pour faire le point sur les erreurs de stratégie (oui, je me suis mal centrée sur le terrain du travail, je l'ai joué trop "perso", j'ai couru trop peu pendant l'hiver…); pour rectifier le tir (je vais faire de l'exercice à la piscine, histoire de maintenir le rythme, je vais manger méditerranéen, c'était si bon en Provence ; je vais mieux doser mes efforts ménagers…). Et puis on se fait coach pour les enfants qui ne sont pas tous enchantés, eux, de retrouver une salle de classe : allez gamin, cette année tu vas y aller fort, tu vas donner le meilleur de toi-même, hein !, motive-toi, mon poussin, ça se voit peut-être pas dans ton bulletin, mais t'es le meilleur ! De leur côté, profs et surveillants vérifient le bon alignement des bancs, s'apprêtent à rappeler les règles et astiquent leur sifflet pour la fin de la récré – pardon, des vacances. Un vrai match.

mardi 24 mai 2011

L'obstination du fraisier



J'ai eu l'occasion de feuilleter, l'autre jour, un vieux magazine datant de 1961. Cinquante ans ! Autant dire, une antiquité…
C'était le temps des Golden Sixties, ces années d'or où le souvenir de la guerre commençait à s'estomper, où la croissance était évidente et l'essence à peine plus chère que la limonade. L'optimisme était de rigueur et l'avenir, radieux. Daté du mois de janvier, le magazine se livrait à un exercice périlleux: imaginer ce que serait l'avenir 50 ans plus tard – avec un titre à la mesure des certitudes ambiantes : "Comment nous vivrons en l'an 2000"  !

samedi 2 avril 2011

Parler des femmes

Je suis tiraillée entre deux sentiments contradictoires.
D'un côté, la satisfaction. Quel plaisir : on parle de nous, les femmes ! C'est toujours bon à prendre… Comme dit l'adage : "peu importe qu'on parle de moi en bien ou en mal – pourvu qu'on en parle i"
Mais d'un autre côté, c'est la perplexité  qui vient mettre un bémol à ce plaisir. Pourquoi faut-il consacrer une attention particulière à une espèce vivante qui fait plus de la moitié de l'humanité ? Rien de très exceptionnel, donc… Que l'on consacre une journée aux épicéas menacés par les pluies acides, une nuit aux chauvesouris ou un week-end à la migration des grenouilles, ça peut se comprendre. Mais une journée de la femme, une émission sur les femmes ?.. Pourquoi n'y a-t-il pas la journée de l'homme ? Pourquoi ne se préoccupe-t-on pas des problèmes spécifiques aux mâles ?

dimanche 20 mars 2011

Un désir affolé


Si nos arrière-petits-enfants veulent comprendre ce qu'était notre époque, ils n'auront qu'à se pencher sur les spots publicitaires qui passent aujourd'hui en boucle : ce sont en effet d'intéressants miroirs de nos désirs et de nos fantasmes. J'y songeais en entendant cette pub pour une marque de voiture: celui qui veut tout, absolument tout et plus encore n'a qu'à venir en nos établissements qui proposent des conditions tellement alléchantes…
Une époque qui veut tout, qui nous invite à tout désirer : ne serait-ce pas une définition assez fidèle de ce qui hante notre quotidien ? Qui veut tout… C'est-à-dire une chose, mais aussi son contraire ! Par exemple : il faut d'urgence préserver l'environnement – mais sans renoncer à avoir toujours plus de voitures ni à prendre l'avion pour aller en vacances.

dimanche 13 mars 2011

Sauver la pensée !


Triste nouvelle : le puma de l’Est américain a officiellement disparu. Tout comme le dauphin du fleuve Yang-Tsé et l’onagre de Syrie. Et il n’est pas impossible d’imaginer, hélas, que nos arrière-petits-enfants devront aller au musée pour savoir ce qu’était un éléphant, un thon rouge ou un lynx… Certes, les disparitions d’espèces ont toujours existé, c’est un phénomène naturel lié à l’évolution. Mais on sait qu’aujourd’hui il y va surtout de la responsabilité (ou plutôt de l’irresponsabilité) humaine. Certains experts pensent que plus de la moitié des espèces vivantes aujourd'hui peuvent s'éteindre d'ici 2100 ! Raison pour laquelle tant de gens se mobilisent pour sauvegarder ce milieu naturel qui est notre commune maison.